March 2007
Liban, la majorité silencieuse et les images parlantes - Le Blog de Noel Basile
Il y a quelques semaines une photo-reportage sur le Liban était désignée comme LE cliché de l'année écoulée par un jury de professionnels. Un prise en couleurs et tout en contraste. Les ruines en arrière plan, des filles pimpantes au premier. Celle qui m'a saisie en consultant la presse de ce matin est en noir et blanc. Sombre comme la perspective qui s'offre aujourd'hui aux Libanais, rayonnante comme l'espoir qui anime encore quelques uns dans ce pays voué par sa faiblesse à être l'éternel théâtre des querelles de autres.
February 2007
Le prix de la photo de l'année décerné à un cliché sur le Liban, déconcertant et perspicace - Le Blog de Noel Basile - go
World Press Photo of the Year qui a été choisie dans le flot intarissable des pellicules consacrées à l'actualité comme LE cliché de l'année écoulée.
Le lauréat, Spencer Platt, photographe américain de l'agence Getty Images, a saisi un groupe de cinq jeunes Libanais qui traversent à bord d'une décapotable rutilante les sombres ruines de Beyrouth, capitale une nouvelle fois dévastée par la guerre de l'été dernier.
January 2007
La crise au Liban et l'instinct de mort
Les Libanais jouent avec le feu et semblent n'avoir retenu aucune leçon du passé. Voila qu'à nouveau l'instinct grégaire se réveille parmi les tranches les plus extrémistes, celui-là même qui avait précipité naguère le petit pays à la mosaïque confessionnelle inextricable dans une guerre civile dont les stigmates, dix-sept ans après le retour relatif à la normale, restent visibles sur les façades des immeubles et palpables dans le cœur des Beyrouthins. A ce peuple dans la tourmente et à deux doigts de commettre une nouvelle fois un suicide collectif, la communauté internationale a envoyé un signal fort cette semaine en lui octroyant une aide économique substantielle. La France et les pays qu'elle a réussi à mobiliser en faveur du Liban misent sur la raison, celle qu'ils espèrent l'emportera sur l'impulsion de mort. Rien n'est moins sûr, hélas, mais tout espoir n'est
August 2006
Liban , l'implication de l'Iran - Noel Basile
Maintenant que les doigts pointent de plus en plus en direction de Téhéran soupçonné -excusez l’euphémisme- d’avoir fourni la logistique militaire au Hezbollah, le régime iranien, soulagé de s’être fait oublier sur son dossier nucléaire à la faveur de la guerre au Liban, nie farouchement être le pourvoyeur de roquettes au mouvement chiite libanais (1).
En revanche les discours de surenchère et les déclarations de soutien au Hezbollah battent leur plein à Téhéran (2), comme les collectes de fonds pour lui venir en aide; attitude qui participe à l’enfièvrement des masses dans les rues du Caire ou d’Amman qui, jadis acquises au dictateur Saddam Hussein lorsqu’il mena sa guerre de huit ans contre l’Iran au nom de la protection du monde arabe, vibrent à l’unisson de la rhétorique khomeyniste. Ne dit on pas en Orient «l’ennemi de mon ennemi est mon ami»? Passons.
Le plus insupportable dans la situation est judicieusement résumé par Walid Joumblatt, le chef de la communauté druze du Liban, lorsqu’il fustige le double jeu de la Syrie auquel l’Iran peut être associé sans risque de se tromper. Ces deux alliés stratégiques de la région sont prêts, pour reprendre l’expression de Joumblatt dans Le Monde daté d’hier, à faire la guerre à Israël «jusqu’à la dernière goûte de sang de Libanais».
L’Iran, dont le président Ahmedinedjab appelle avec la régularité d’un métronome à la disparition d’Israël, nie avoir fourni les armes au Hezbollah. L’Iran n’est surtout pas disposé à voir une seule de ses maisons -ou de ses usines d’enrichissement d’uranium- détruite dans une possible opération de représailles pour son rôle de marionnettiste au Liban.
«Mort à Israël» crient les Mollahs tant que ce sont les villages libanais qui sont rasés de la carte.
Situation désespérante.
Il faut un cessez-le-feu immédiat pour arrêter la guerre au Liban et épargner les civils innocents.
(1) "Nous n'avons pas déployé de forces" au Liban, a déclaré Hamid Reza Asefi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. "Nous n'envoyons pas d'armes à la résistance. Nous ne les soutenons pas militairement" (AP)
(2) Le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé mardi «toute la communauté islamique à défendre le Hezbollah» libanais dans son conflit contre Israël, selon la télévision d'État. (AFP)
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Posté par Noel BASILE
Liban , les larmes de Fouad Siniora
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Au Proche-Orient, les chefs politiques menacent, tonnent, invectivent, fanfaronnent, crient, fulminent, que sais-je encore, font tout, sans relâche, pour préserver une posture de conquistador propre à rassurer leur peuples et, pensent-ils, intimider leurs ennemis. Mais ils ne pleurent pas, jamais. Ni en Israël, ni dans les pays arabes
Yasser Arafat, encerclé dans Beyrouth –soumise déjà à un terrible bombardement israélien- battu puis chassé du Liban en 82 par Ariel Sharon affichait encore un large sourire et arborait le V de la victoire sur le bateau qui l’emmenait vers son long exil à Tunis. Vaincu, pourtant bravache.
Le Premier ministre libanais Fouad Siniora, lui, a éclaté en sanglots lors de la réunion, ce lundi, des ministres des affaires étrangères à Beyrouth leur demandant l'aide pour sauver son pays. Il n’a pas pu retenir ses larmes en évoquant le millier de morts, dont un tiers d'enfants de moins de 12 ans, les centaines de blessés et le million de déplacés que le Liban dénombre après un mois de guerre.
Ce moment de dénuement n’est pas à mettre en parallèle avec l’attitude du feu président Arafat. Elle ridiculiserait injustement Fouad Siniora et à tort si l’on se penche sur le bilan que l’homme au keffieh léga au peuple palestinien après des années de gasconnades. Rien, ou presque.
Non, s’il faut leur donner une signification à ce qu’on a vu sur les écrans de télévision, les larmes de Siniora témoigneraient plutôt de la «force du faible», celle qui permit à Gandhi de tenir tête au puissant empire britannique. Le Mahatma a su interpeller l’opinion, l’émouvoir par son extrême faiblesse et, en dernier lieu, l’a emporté parce qu’il a convaincu son adversaire d’abandonner la voie de la violence, d’admettre son erreur et de baisser les armes.
C’est tout le mal qu’on souhaite à Fouad Siniora pour que ses larmes ne soient pas mises sur le compte de la sensibilité dans une région où seules la force et la brutalité dictent la loi.
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Posté par Noel BASILE
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